La cité des Aurores
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 Quote :" Quelques coupures"

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Alicia A. Solen

Alicia A. Solen

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MessageSujet: Quote :" Quelques coupures"    Quote :" Quelques coupures"  Icon_minitimeVen 17 Déc - 21:25

StarringQuote :" Quelques coupures"  7Joy7chan-20101217-192009Quote :" Quelques coupures"  Gaspar11


MILIEU DE SOIREE / MANOIR DES SOLEN :

- Miss Solen, quel délicieux plaisir de vous revoir!

L’opulent homme d’affaire attrape ma main pour l’imposer goulûment à sa bouche. J’ai l’estomac au bord des lèvres et ne tarde pas à mettre un terme à cette fausse politesse exagérée et bien trop déplacée. Dans geste vif je récupère ma main et affiche le plus infidèle des sourire courtois que mon rôle d’héritière modèle m’oblige à arborer. Ce soir j’endure une énième réception politique en compagnie des grandes richesses la ville… Encore !

- Tout le plaisir est pour moi Monsieur, nous sommes … Tellement heureux de votre présence ce soir, ainsi que votre Charmante épouse !
Tout en pensant : *Vraiment ? cette femme est un sketch à elle toute seule*

L’intonation marquée à chaque début de mot rend le mensonge encore plus hilarant, néanmoins le bourgeois n’y voit que du feu. J’essaye de m’extirper de cette absurde conversation, mais le vieux vampire n’a apparemment pas l’intention de lâcher le morceau.

- Alicia, laissez-moi vous présentez mon fils, Charles.

*Allons bon … toute la famille va venir me lécher la main ?*

L’illusion du sourire forcé était jusqu’à maintenant impeccable, avant que, sorti de nulle part, se présente devant moi le fils en question!
Un beau brun séduisant, à la poignée de main d’acier. Je suis presque sous le charme. Tellement, qu’en nous présentant mutuellement, nos mains ne cherchent pas à se délier, continuant se combat de force qui ne devrait pas tarder à nous briser les os.
Sur le côté, j’aperçois toujours du coin de l’œil le père, s’enorgueillissant déjà de la belle allure de son fils et du beau parti que je représente. La situation est jubilatoire. Il pense à faire de moi un atout pour sa carrière, et moi de jouer avec son fils au chat et à la souris.


*Finalement, je ne me suis peut-être pas faite baver la main pour rien*

Je le dévore des yeux tel affamé qu'on aurait forcé à jeuner, car il est probablement la seule chose qui réussira à m'amuser ce soir. Mon sourire en coin est clairement intéressé, mais si l'apollon n’arrête pas de la jouer comme son père avec ses formules de politesses interminables, je risque de finir par me lasser.

Voilà, c’est fait... je m'ennuie. Et heureusement au moment où je cherche à prétexter une urgence ailleurs, mon portable vibre dans la poche arrière de mon tailleur. Il n’y a que quatre personnes en possession de ce numéro, et ce ne sont généralement pas le genre d’appels que je peux remettre à plus tard.
À peine un coup d’œil sur l’écran avant de décrocher, et je sais déjà que Tyler appelle pour faire le compte-rendu de la soirée. Il n’est généralement pas bavard et chaleureux, alors je prends plaisir, à chaque conversation, à me montrer toujours plus enjouée. Je m’étonne d’ailleurs parfois qu’il le prenne encore aussi pacifiquement.
Enjôleuse, je décroche d’une voix à la fois douce et roque, et m’éloigne de la salle de réception. Je n'ai pas beaucoup de qualités et je l'admet sans mal, l'une d'entre elles en revanche est de parvenir à dire les pires atrocités en riant et les plus lourdes banalités avec un sérieux de ministre. J'opte pour la deuxième formule en répondant :


- Timing parfait comme toujours, qu’elles sont les nouvelles du côté obscur de la force ?

Il m’a contacté plus tôt dans la soirée, je n'ignore donc pas qu’il était en mission dans le quartier des lycans ce soir. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est qu’il y croise William. Brièvement, agrémenté à la fois de technique et de vulgarité, il m’informe de la situation ambiguë entre le conseiller municipal et les Lycans. Will aurait été attaqué par les frangins galeux, rien d’anormal jusqu’ici, je suis d’ailleurs sur le point de demander des détails croustillants, mais Tyler me coupe en ajoutant que Will se rend apparemment souvent dans leur quartier et qu’il a probablement tissé des liens avec certains d’entre eux.
Je passe par plusieurs stades d’énervement et de crispation, mais l’ascenseur émotionnel laisse machinalement place à la bienséance et je finis par ironiser le tout.


- Magnifique, que des bonnes nouvelles ! Lui envoi-je hilare, avant que mon sourire ne retombe froidement au moment où nous raccrochons simultanément.

La nuit est déjà entamée, mais je ne suis pas autorisé à quitter le manoir alors que la réception bat son plein. Me frayant tant bien que mal un chemin vers Amanda, je commence à revoir mes plans. Je l’observe se pavaner, assigner quelques sourires ravageurs par-dessus son épaule, s’esclaffer avec éloquence, elle est au beau milieu d’une prestation théâtrale des plus réussie, hors de question de la mettre en rage maintenant. Son jeu d’actrice me rend soudainement plus sereine. De la voir ainsi, dans son élément, m’arrache un sourire de fierté, un sentiment vite écourté par un second vibrement dans ma main.

L’écran affiche les initiales :
W-N

Je décroche et porte le téléphone à mon oreille avec une lenteur et un silence mortuaires. Mon attention est à son paroxysme, je décide de jouer la carte de l’ignorance.
William ne semble pas très mal-en-point puisqu’il commence par me débiter des banalités, quoi que sa voix sonne plutôt fébrile. Au bout d’une minute, et après un silence plutôt gênant, il avoue avoir quelques, et je cite, « légères coupures », et me parle ensuite d’ « hôpital » mais à ce stade de la conversation, j’ai déjà éloigné le combiné et raccroché.

Inquiétude ou frustration, je ne me laisse pas le temps d’y songer et traverse la salle sans me soucier des invités de marque que je bouscule froidement en rejoignant la sortie. J’attrape avec une agilité inconsciente les clefs de voiture lancées par un portier et m’engouffre dans ma vieille impala noire mate. Le moteur ronronne, impatient de traverser la ville. Je rejoins Alavan en quelques minutes et ne prends pas le temps de garer la voiture, l’abandonnant en bataille devant l’entrée principale de l’Othrann. Là encore, je confie mes clefs, sans administrer un seul regard à l’homme qui les récupère.


*Si on me voit ici, je risque de subir un interrogatoire demain. Quelle poisse ce type, toujours au milieu des ennuies!*

Arrivé en haut de l’ultime escalier, le cœur aussi calme et régulier qu’une horloge, je tambourine sèchement à la porte ébène du conseiller, maudissant chaque seconde où Will me fait attendre.
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William R. Nothern

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MessageSujet: Re: Quote :" Quelques coupures"    Quote :" Quelques coupures"  Icon_minitimeSam 18 Déc - 22:58

Dans la salle embrumée par les vapeurs d’un bain fraîchement coulé, William reposa son cellulaire sur le rebord de la baignoire avant de plonger son bras douloureux dans l’eau bouillante en espérant naïvement que la chaleur le soulagerait. Alicia lui avait raccroché au nez, une fois de plus, et il ignorait si elle viendrait examiner ses blessures. Elle n’avait pas dit un mot et le brouhaha qui jouait en arrière-plan laissait deviner une de ces nombreuses réceptions que les Solens organisaient au manoir. Il connaissait bien le tempérament de la jeune Solen, les mondanités la rendaient irascible.

Quelque peu rafraîchi par ces ablutions tardives, le jeune homme s’extirpa de son bain avec difficulté, les membres ankylosés par la fatigue. En posant les pieds à terre, un point sur le côté de l’abdomen le fit chanceler, le coup à l’estomac qu’il avait reçu avait dû lui briser des côtes et la douleur se propageait comme un acide tout le long de son flanc gauche. La vision troublée, nu et pantelant, il s’appuya contre les carreaux de faïence bleus nuit qui décoraient le petit muret du jacuzzi pour reprendre haleine. Son équilibre restauré, il se revêtit du peignoir blanc que l’hôtel fournissait à tous ses clients et ouvrit maladroitement le placard à pharmacie qui se trouvait à droite du lavabo à hauteur d’homme. Il fouilla à l’intérieur, fit tomber quelques boîtes de médicament qu’il ne ramassa pas, et mit la main sur un tube d’Efferalgan. Il se dirigea alors vers la cuisine, le poing serré contre un front brulant de fièvre et moite de sueur, puis déposa deux comprimées effervescents dans un verre d’eau fraîche. Il s’assit sur un haut tabouret et s’accouda au bar en regardant les bulles monter à la surface de l’eau et en écoutant le bruit apaisant que faisaient les comprimés en se dissolvant.

William avala le contenu du verre d’une seule traite, puis il resserra le nœud de la ceinture à sa taille qui se défaisait sans arrêt. Après une longue inspiration, il déballa le sachet qu’il avait laissé tomber dans l’entrée en rentrant et jeta les trois cartouches de cigarettes qu’il contenait à la poubelle. « Je ne fumerai plus. Tout est la faute de ces maudites cigarettes ! » grommela-t-il entre ses dents. Les cigarettes n’étaient pas la cause des événements funestes de cette nuit, lui seul et sa hardiesse qui frôlait la suffisance étaient responsables, mais il avait besoin d’un exutoire pour se sentir moins coupable. Il sortit ensuite la boîte cartonnée des somnifères et la posa sur la petite table en verre du salon avec une bouteille d’eau minérale et le verre dans lequel il avait bu un moment auparavant. Puis, il alluma la télévision et se laissa couler dans le moelleux de son fauteuil en faisant attention de ne pas trop se plier pour ne pas amplifier son mal.

Il n’y avait rien d’intéressant à regarder mais la télé était une distraction nécessaire pour se vider l’esprit et ne pas s’attarder sur son état. La pièce était lumineuse, toutes les lampes étaient allumées – chose inhabituelle pour cet adepte du clair-obscur – pourtant, les ténèbres semblaient sourdre du plafond, du sol, des murs et de tous les interstices : un poison somnifère alourdit ses paupières. Affaibli par la fièvre, perclus de courbatures, il se laissa glisser dans les terribles ossuaires du sommeil.

Balloté de songe en songe, de monde en monde, de souvenir en souvenir, passant et repassant les barrières nuageuses de l’inconscient, il ne ressentait plus aucune douleur. Un son étrange l’avait envoutait et le guidait jusqu’aux tréfonds de son être. Une ancienne bâtisse, perchée sur la cime d’une falaise verte d’une luxuriante végétation, apparut devant ses yeux dans un flash aveuglant. De la cour ceinturée de murailles et de tourelles, on entendait le son s’intensifier jusqu’à devenir une plainte étouffée dans une atmosphère nocturne. Le jeune politicien entra dans le château, il courut vers la source de ce gémissement qui lui tordait les entrailles et résonnait dans sa tête comme une note qui s’allonge sans jamais mourir totalement.

Tandis qu’il se rapprochait, un autre bruit se fit entendre, un son plus distinct qui ressemblait à un ronronnement. Après avoir escaladé une infinité de marches, il déboula enfin dans la pièce d’où les bruits provenaient. Mais il n’y avait rien, pas un meuble, pas une once de vie, ni même un raie de lune pour éclairer davantage cet endroit maintenant empreint d’un silence lugubre. Mais alors qu’il rebroussait chemin, la pièce s’illumina d’une lueur surnaturelle qui tombait sur un lit situé en plein milieu de la chambre. Un homme d’une cinquantaine d’année, le pantalon baissé, appuyait sur une silhouette noire qui sanglotait.

-Hé ! Qu’est-ce que vous faites ? lança-t-il, effaré.

La silhouette s’évanouit tout-à-coup dans les airs. Le vieil homme reboutonna alors sa braguette avant de se retourner et de lisser avec les paumes ses cheveux gris coiffés d’une queue de cheval, puis, tout en arborant un sourire diabolique, il se rapprocha dangereusement de William. Une lueur vermeille suintait de ses prunelles et sa peau parcheminée imprimait un mouvement d’ondulation qui prenait forme sous un épiderme dévasté et troué comme du papier jeté aux flammes.

Le jeune homme tremblait, il était comme pétrifié par la peur. Il ne pouvait pas détourner son regard de cette abomination qui, s’étant à présent immobilisée à quelque coudée de lui, le lorgnait en dodelinant de la tête.

Ensuite, d’une voix monocorde et désincarnée, il marmonna :

-Willy… Tu sais ce que je fais… tu sais à qui je le fais…

Sa gorge fut alors secouée d’un rire malsain qui paraissait provenir des murs plutôt que de son corps, et tandis que le jeune Nothern tournait la tête dans la direction que le vieil homme lui montrait du doigt en brocardant, il aperçut avec horreur son reflet dans un miroir.

Puis, comme aspiré par le tourbillon d’un ouragan, il eut la sensation de tomber dans un vide sans fin… jusqu’à ce que, progressivement, se dessine devant ses yeux mi-clos le visage interloquée d’Alicia qui le tenait d’une main par le col de son peignoir. En le voyant enfin réveillé, elle lâcha sa prise et secoua nonchalamment la tête de gauche à droite. Désorienté par son rêve, il chercha dans le salon des objets invisibles et des personnes depuis longtemps disparues en s’agitant désespérément sur son fauteuil, le visage en proie à une terreur indescriptible.

Il retrouva toute sa lucidité quand, en prenant appui sur son bras blessé pour se lever, la douleur le fit se rasseoir brutalement. Rassuré et respirant plus lentement, il passa les doigts dans ses cheveux tout poisseux de sueur pour se redonner une consistance avant d’affronter Alicia qui l’avisait du coin de l’œil.

-Je… bafouilla-t-il, étonné et à la fois heureux de voir la belle. Je pensais pas que tu viendrais.
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Alicia A. Solen

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MessageSujet: Re: Quote :" Quelques coupures"    Quote :" Quelques coupures"  Icon_minitimeMer 22 Déc - 4:49

A-t-il finalement décidé d’aller directement à l’hôpital ? Pourquoi n’ouvre-il pas ?
Je suis sur le point d’abandonner et de retourner à l’ascenseur quand en reculant, j’aperçois une lueur s’échapper du bas de la porte. Mes crocs apparaissent dans un rictus rageur et je lance depuis de pallier

- Vraiment Wiil ? tu as décidé de ne pas m’ouvrir ?

En me rapprochant pour râler au plus près de la porte, les sons saccadés de ses cordes vocales parviennent à mon oreille. Il me suffit d’affûter mon ouïe pour percevoir enfin les gémissements de Will depuis son salon. D’un geste machinal, comme une réaction en chaîne face au danger que traduisent ses gémissements, j’attrape la poignée et ouvre la porte non verrouillée, mais mon geste rude et ample fait voler chaque maillon de la chaînette de sécurité aux quatre coins de la pièce.

La violence de mon geste fait rebondir la porte contre le mur et la referme alors que je suis déjà au-dessus de son corps endormi.
Si j’avais eu un cœur, à cet instant bien précis, il aurait été déchiré de voir William dans cet état. Heureusement pour moi, je ne m’attarde rarement à ces détails et ai d’ailleurs du mal à me souvenir parfois que le jeune conseillé n’est qu’un humain. Face à sa douleur et son bras lacéré, je ne peux m’empêcher de le trouver faible et n’est qu’une envie, le secouer, qu’il reprenne ses esprits au lieu de se laisser aller ainsi ! Je lui en demande probablement trop, c’est une habitude.

Son état m’insupporte rapidement et j’opte pour une gifle savamment dosée, qui ne fait malheureusement qu’accentuer ses rêveries morbides. Ses grincements de dents et son visage se déformant un peu plus à mesure de l’évolution des hallucinations qui prennent le dessus sur lui le rendent si pitoyable et entièrement à ma merci, alors que l’odeur de son sang commence à m’être difficile à supporter.
Pour tenter de calmer ma nervosité, je pose ma main sur son front brûlant. Au contact d’une telle température, mon membre glacial s’éloigne instinctivement et l’air me paraît soudain étouffant, comme baigné de « déjà-vu ».
Un souvenir me revient refait surface, datant de mes 7 ans. Celui de mon père gravement malade, et ma mère me demandant de le veiller, de l’observer. Les images sépia se précipitent dans ma tête avec un goût amer. J’étais alors petite, et n’avais aucune idée de quoi l’avenir serait fait, mais déjà Amanda m’imposait ces techniques d’éducation non-conformistes. Elle avait dans l’idée de me rendre insensible à la douleur des autres, de me montrer que c’est au moment ou ils sont le plus faible qu’il faut les achever. Elle me préparait à un futur où la pitié n’avait pas sa place et où le domaine de la médecine et le contacte permanant avec la mort forgerait mon esprit et le rendrait totalement hermétique, du moins presque.

Un dernier sursaut de Will me dégage de ce fade souvenir et m’oblige à intervenir plus violemment afin de le réveiller. Sa joue est déjà rosie de l’empreinte de ma main, et pour aujourd’hui, le but n’est pas de lui arracher la tête. Je saisis alors le col de son peignoir et le surélève légèrement à mon niveau, le plaçant à quelques centimètres de mon visage. L’observant encore plus attentivement, j’essaye d’imaginer que peut bien lui faire subir la fièvre qui le rende aussi désemparé, mais ma réflexion est écourtée au moment ou il ouvre enfin les yeux, me surprenant dans mon observation.
Ses yeux humides font une mise au point sur mon visage avant qu’il ne se décide enfin à revenir à lui. Sitôt son regard dans le mien, je le laisse retomber de tous son poids sur le sofa en ouvrant simplement la main.
Bien que je ne ressente rien sur l’instant, je suppose que ce qui me pousse à le regarder ainsi se traduis par de l’agacement ou simplement de l’incompréhension.
Je lui montre d’ailleurs ouvertement en le fixant, secouant la tête déplorablement alors qu’il chasse les fantômes de la pièce. Gesticulant juste au-dessous de moi, Will ne m’a jamais paru aussi désemparé qu’à cet instant, le genre de situation que je tends à occulter, n’étant pas exactement la « confidente » modèle, friande des mésaventures ennuyeuses des autres.
Cependant il se pourrait que les ennuis de Will aient un lien direct avec le Pouvoir et pour une fois, je doive jouer à la parfaite petite amie. L’homme se redresse difficilement pour me susurrer hésitant :


- Je… Je pensais pas que tu viendrais

Utilisant ses dernières forces, il retombe, cédant à la douleur de son bras.
La panoplie de l’inquiétude maquillée sur mon visage, j’entreprends d’abord d’essayer de le rassurer, oubliant les sourcils froncés et le regarde livide, et préférant des yeux de cocker et un sourire en coin.

- Reste allongé et laisse moi regarder

Mais pensant * abruti d’humain ! qu’est ce que t’as foutu ?*
Même si mes intentions sont bonnes, mes réactions en sont hélas loin et me trahissent. Je l’ausculte avec impatience et désopilance face à la gravité de certaines blessures et le manipule sans délicatesse.
Mon attitude dédaigneuse à l’égard de son corps meurtri est palpable mais comment agir autrement connaissant la situation de danger dans laquelle il s’est, selon Tyler, volontairement plongé.
Comment peut -il prendre sa vie aussi peu au sérieux quand pourtant à d’autres moments, il est si ambitieux ?
Le sourire forcé de mon visage est déjà bien retombé, au moment où je le soulève, le prévenant de mon action trop tardivement, alors que je la commence déjà.

- Je vais te relever pour examiner ton épaule…

Mais il ne me laisse pas achever le mouvement et se tord en gémissant à nouveau, posant une main insistante sur ses côtes.
Mes yeux s’écarquillent légèrement, les commotions sont finalement plus importantes que « quelques coupures », ce qui n’aide pas à arranger ma soif face à la quantité de sang qui ruisselle autour de son bras, sa main sa gorge et sa poitrine. Bizarrement, au summum de sa douleur, Will n’a jamais été aussi appétissant pour moi, mais mes habitudes d’interne à l’hôpital m’aident à contrôler cette soif qui ne se produit qu’avec lui. Essayant de camoufler mon malaise, je me concentre sans croiser son regard, et énumère les instructions et constatations de la voix grave et posée que j’ai l’habitude d’utiliser avec Will.

- D’accord, reste allongé, et tâche de ne pas bouger

Mes ordres sont dérisoires vu que son mal le contraint à rester dans cette position, quoi qu’il arrive.
J’ouvre délicatement son peignoir jusqu’en dessous du nombril et fais apparaître l’hématome jaunâtre qui recouvre deux côtes probablement fêlées. Du bout de mes doigts, je frôle son torse pour éviter de contracter son corps sous l’effet glacial de ma peau comparée à sa température fiévreuse. Sa peau frissonne alors que son front reste perlé de sueur. Je balade ma main sur le côté de son buste et enfonce, par endroits, mes doigts dans sa chair, alors que Will ne proteste pas, même si j’insiste longuement sur certaines zones sensibles afin évaluer le mal. Le bilan n’est finalement pas grave, quoique sérieux. Je l’aide tant bien que mal à se redresser et l’abandonne un instant sur le canapé, m’éclipsant dans la salle de bain où il aura certainement une trousse à pharmacie.
En poussant la porte de la salle d’eau, je pénètre dans une atmosphère suffocante, baignée de vapeur et de buée. Moi qui hais plus que tout, tout ce qui est moite et humide, j’en suis réduite à plisser les yeux pour avancer, me cognant le pied contre la luxueuse baignoire. Cette chaleur est étouffante mais imprégnée de l’odeur de Will, ce qui m’apaise légèrement et à la fois me contrarie. Je trouve enfin les produits de premier secours et retourne dans le salon sans me faire prier, en prenant soin de refermer la porte du sauna derrière moi.
De retourne près de lui, je constate que le visage de Will est de plus en plus plaintif. Je marque un temps au-dessus de lui, affichant une expression froide et sévère, traduisant mon mécontentement face à la situation dans laquelle il est. Puis je m’assois sur le rebord de la table basse et passe mon genou entre ses deux jambes, me plaçant exactement face à lui.

- Vas-tu te décider à me dire ce qui t’est arrivé ? Ou dois-je en venir aux mains ?

Ma question est bien sur inutile puisque je connais la réponse. Néanmoins je ne peux m’empêcher de repenser aux paroles concises de Tyler : «Il semblait connaître personnellement un lycan, mais je l’ai tué et il s’est enfui. Je rentre au nord.»

*Alors Will, qu’est ce que tu vas me raconter ? *

- Je vais d’abord recoudre ton bras, si tu as trop mal, surtout …

*Dis-le-moi ? *

- Prends sur toi !

Je coince une compresse entre les pinces en métal et, après m’être stérilisé les mains, applique le liquide antiseptique sur les plaies ouvertes de son épaule à vif et boursouflée.
Puis profitant de mon statu de bourreau, j’entame mon interrogatoire

- Qui t’as fait ça William ? Je veux des noms. Ai-je ajouté, en appuyant l’interrogation d’un sourire narquois, ne m’attendant certainement pas à un mensonge de sa part.
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William R. Nothern

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MessageSujet: Re: Quote :" Quelques coupures"    Quote :" Quelques coupures"  Icon_minitimeDim 26 Déc - 19:29

Alicia était finalement venue. En dépit de ses traits tirés par l’énervement et de la désapprobation qui transpirait de chacun de ses pores, sa présence eut un effet apaisant immédiat sur William. Il oubliait les déflagrations de douleur qui couraient dans son corps ankylosé et fébrile, se perdant dans le regard appuyé de la jeune vampire. Son esprit se déchargea alors de tous les doutes et de toutes les inquiétudes accumulés de cette terrible soirée, il abandonna consciemment son sort à Alicia, quoi qu’elle décide, quoi qu’elle fasse, il approuverait, complétement dépossédé de sa légendaire volonté.

Lorsqu’elle entreprit de l’ausculter, il ne protesta aucunement, écoutant chacune de ses tirades sans s’attarder à en comprendre le sens, ne pensant qu’à elle – elle était venue –, s’enivrant de son parfum et du son fascinant et hypnotique de sa voix. Il se laissa manipulé, ne cédant à la douleur que lorsqu’elle devenait insoutenable.

Son assujettissement se rompit comme un charme lorsqu’Alicia, en faisant glisser les manches de son peignoir le long de ses bras pour l’examiner, exposa son torse nu à l’air libre et glacé de l’appartement. Il faisait pourtant chaud dans la pièce mais sa température élevée faussait sa perception et un bref frisson lui donna la chair de poule. Son teint s’empourpra d’une couleur qui rehaussait à peine ses joues déjà en feu, écarlates, tandis que la vampire le palpait. Même si la jeune fille ne le touchait que pour déceler d’éventuelles lésions, son contact l’embarrassait et il ne pouvait s’empêcher de trouver sa façon de l’examiner touchante et sensuelle. Les doigts fins et froids qui effleuraient sa peau et l’hématome sur son flanc gauche, s’enfonçant de temps en temps entre les côtes, excitaient des points douloureux qui le firent siffler entre ses dents serrées. Il détourna le regard de son ventre et couva son infirmière d’un air béat, étirant ses lèvres d’un rouge tirant sur le bleu en un sourire rasséréné.

Alicia ne le gratifiait que de regards fugaces et difficiles à cerner. Etait-elle préoccupée, concentrée, troublée ou furieuse ? En tout cas, s’il fallait qu’il se mette en danger pour la voir aussi prévenante, il recommencerait sans hésiter.

Elle finit par l’abandonner un court moment pour aller dans la salle de bain et revint avec des compresses, des pinces, une aiguille et du fil chirurgical. A l’idée de se faire charcuter sans aucun antidouleur ou aucune piqûre anesthésiante, son visage se ferma et ses poings se crispèrent sur les accoudoirs du fauteuil. Mais en voyant sa belle prendre soin elle-même de le recoudre, il prit ce geste comme un aveu de son attachement pour lui, d’autant plus que son attitude calme et posée devait être difficile à conserver à la vue du sang, et il n’opposa finalement aucune résistance à l’approche de l’aiguille. Pour ne pas céder aux affres de la douleur, il fixait Alicia d’un air contrit, cherchant en vain un sourire sur ses lèvres pincées par une concentration volontairement exagérée.

Ensuite, tout en s’occupant de suturer les entailles de son bras, elle lui demanda sans relâcher son attention de la plaie :

- Vas-tu te décider à me dire ce qui t’est arrivé ? Ou dois-je en venir aux mains ?

William eut un léger rire, très vite ponctué d’un sifflement contenu alors que la morsure froide de l’aiguille et le frottement du fil dans ses chairs le faisait grimacer. Il sentait l’irritation guider la main d’Alicia et n’osa dire un mot de peur d’avoir à subir un pire châtiment. Mais c’était sans compter sur la détermination de la vampire.

- Qui t’as fait ça William ? Je veux des noms.

-Je n’ai jamais dit que quelqu’un m’avait fait ça, dit-il alors en retenant le poignet d’Alicia dans sa main pour l’empêcher de continuer sa besogne et l’obliger à le regarder. J’ai eu un accident, voilà tout.

Il espérait qu’elle crût à ce mensonge et ne poussât pas son interrogatoire plus loin parce qu’il lui répugnait de lui mentir, mais il ne pouvait pas lui avouer les causes véritables de son agression sans avoir à subir des conséquences dont il ignorait la sévérité. Peut-être devrait-il se confier à elle et lui dire enfin quelle stratégie l’avait amené à s’aventurer seul sur le terrain des lycans mais il craignait qu’en révélant ses plans ne serait-ce qu’à une seule personne, ses chances de succès ne décroissent sensiblement.
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MessageSujet: Re: Quote :" Quelques coupures"    Quote :" Quelques coupures"  Icon_minitimeMer 5 Jan - 2:08

Quand Will me saisi le poignet, mon visage ne parvient pas à inhiber la surprise et j’entrouvre légèrement les lèvres pour y laisser filer un sursaut d’air. Ce n’est pas tant le geste imprévisible qui me dérange mais plutôt l’assurance que s’accorde soudainement Will, alors que nos corps sont inhabituellement encastrés l’un l’autre dans son canapé plus qu’inconfortable à la minute où je vous parle.
Sa poignée de main se veut ferme mais fébrile et hésitante. Alors que mes yeux se froncent pour traduire mon indignation, ma bouche retient son sourire malicieux.

Pourtant sa réponse ne me satisfait aucunement. Comment s’imaginer des frivolités quand l’homme sur qui je pense avoir prise me ment ouvertement, et sans scrupules, bien que sa volonté et sa mascarade soient facilement aidées par la fièvre qui ne fait que l’emporter un peu plus à chaque minute.

Son torse est étouffant, c’est à peine si j’ose poser ma deuxième main sur lui pour prendre appuie. Son corps entier m’apparaît comme une plaie, ou je ne sais donner de la tête. Tant de faiblesse et pourtant une langue toujours aussi bien pendue. Mes yeux font à présent mine de s’écarquiller quand il m’avoue avec une facilité affreusement déconcertante :


- Je n’ai jamais dit que quelqu’un m’avait fait ça, j’ai eu un accident, voilà tout.

M’infligeant son regard injecté de sang, sans compter le mensonge qu’il m’envoie en pleine face, j’opte, dans un élan d’agressivité, pour le coup bas et enroule le fils autour de mon doigt avant de tirer dessus, contractant légèrement les lèvres de sa plaie autour de la couture. J’espère y avoir montré un geste maladroit et une insatisfaction profonde, mais ne remarque sur son visage qu’une douleur supplémentaire.

- Un . . . accident ?

L’excuse est pitoyablement bidon, Will me sous estime t il à se point, ou chercher t il au contraire à prouver quelque chose ?

Puisque les mots ne me donneront pas satisfaction ce soir, j’entreprends l’enquête de terrain et termine ma couture avant de passer le fil entre mes dents pour le couper. Le rafistolage est barbare et loin de mon enseignement, mais Will doit comprendre que celle qu’il peut taquiner le jour et celle qu’il rend furieuse la nuit, sont deux personnes bien distinctes.
Dans l’optique de le détendre et lui faire lâcher prise a cette résistance grotesque, je laisse glisser mes escarpins sur le tapis et m’agenouille légèrement sur le cuir grinçant du sofa pour atteindre le visage de Willian, reposé sur un accoudoir. J’ai dans l’idée de le relever sur le canapé en passant la main dans sa nuque, mais attarde ma bouche sur son front, faisant mine, d’un geste maternel, d’y déposer un baisé ou d’y jauger sa température. Le geste est incertain mais sensuel, alors que la seule chose a laquelle je pense, c’est y trouver cette odeur de fauve dont Tyler m’a assuré la présence ce soir lors de cette attaque.


A l’odeur désagréable que cachait sa transpiration et son sang, je reconnais enfin celle d’un Lycan, puant et écœurant. Je ne parviens pas à retenir le rictus de colère qui s’empare de mon visage quand mes crocs apparaissent, sanguinaires et impatients. Tout en fermant les yeux, m’imprégnant une dernière fois, comme une droguée, à cette puanteur, je relève d’un bras le corps las et pratiquement inerte de mon bien mal chanceux patient.
Ramenant son visage devant le mien, je dissimule mes canines en faignant de me mordre la lèvre, attendant que mes instincts se calment. Depuis notre première rencontre, il m’est déjà arrivé de lui soigner quelques bobos, mais à la vérité, jamais avec autant d’attention, et de nudité ! Son apparence plutôt charismatique et chaleureuse aurait pu me troubler, si mon esprit n’était pas obnubilé par sa traîtrise.


Will, will, will

Mon ton est a coupé au couteau, ma voix roque et intonée dramatiquement m’effraye presque moi-même d’autant d’intensité.
*Et dire que je croyais avoir pleine possession de toi, finalement tu m'échappes*
Ses mensonges répétés et son implication avec certains lycéens me dégoûtent. C’est à cet instant que je commence à me poser enfin les bonnes questions à propos de ce politicien, suspect sous tous les angles. J’en viens alors à m’interroger quant à la valeur de ses soi-disant sentiments.
La vérité est que s'il n'en avait pas pour moi, je ne perdrais pas mon temps à jouer au chat et à la souris avec lui, mais a-t-il décelé mon jeu et m'utilise t il comme couverture?

*Non, il me craint assez pour ne pas être aussi stupide*
Mes yeux cherchent des réponses dans les siens, alors qu’ils se heurtent au regard délirant d’un infirme.

S'il a conscience que cette forme d'amour qu'il me montre dresse un mur entre lui et moi et me tient à distance le temps qu'il accomplisse ce qu'il cache vraisemblablement, il en use probablement pour m’éloigner de ses affaires.

J’arrive à détacher l’automatisme de ma pratique médicinale du reste de ma pensée et entame le bandage de son torse.


Tu as plusieurs côtes fêlées, c’est assez grave pour un humain mon détachement et mon ignorance sur le sujet est palpable mais rien que le temps ne puisse guérir.

Will gesticule à l’évocation de mon diagnostique un peu rapide. À vrai dire, je n’ai pas la tête à chercher la cassure, bien qu’une radio à l’hôpital soit la meilleure solution. Mais pour ça, j’ai le temps, et au fur et à mesure de ma consultation, mon plan se dessine peu à peu dans mon esprit.

Alors que je tache d’arborer cette mine glaciale que Will me connaît si bien, J’ouvre et étends d’un geste brusque le commencement d’une bande strapping, juste devant ses yeux entrouverts. Bien sûr, ce bandage n’est qu’un accessoire puisque cela ne va faire qu’appuyer sur la plaie et l’endolorir au moindre mouvement. Mais c’est le but recherché. Je vais bientôt lui ordonner de ne plus bouger, de rester alité jusqu'à ce que l’os se ressoude de lui-même, seulement connaissant Will et ses fourberies, il n’obéira pas, et je compte bien que chaque pression sur sa blessure lui rappelle la transgression à mon ordre.

Entourant la bande autour de lui avec un va et viens lent entre nos deux bustes, tantôt la bande dans une main, tantôt dans l’autre avec l’agilité d’une passe de course de relais, je m’autorise enfin un sourire devant cette situation plus qu’amusante.

Imaginant mon petit homme alité des journées entières, à ma merci, loin de ses complots, je ne peux retenir davantage le fou rire, intériorisé. Si mon plan fonctionne, je vais rapidement être fixé sur les agissements du conseillé du clan. À présent Will n’est plus une conquête personnelle, mais une affaire de politique.
Je vais lui exposer mon idée dans quelques minutes, sitôt mon bandage terminé. Je veux pouvoir le regarder dans les yeux en lui annonçant, et non pas avoir la tête pratiquement couchée sur son épaule à chaque passage dans son dos.

Mais avant une dernière question, histoire de le tester une dernière fois, mon incroyablement menteur.
Avec décontraction, je laisse un sourire jubilatoire adoucir mon visage, et j’ose une dernière tentative :


- Ce soir. . . tu n’as pas vu Tyler ? Je lui ai demandé de passer te voir, tu sais . . . à cause des Lycans ? Je ne veux pas . . . qu’il t’arrive quelque chose William, si je n’en suis pas l’instigatrice.
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