Un cierge, une prière & des questions [WILL]

Un cierge, une prière & des questions [WILL] Imrlmh

(c)Silk Stocking
Will&Elly

Ça faisait huit ans aujourd'hui que j'avais perdue la femme la plus importante de toute ma vie. Ça faisait exactement huit ans aujourd'hui que j'étais devenue une véritable rebelle et que j'avais rejoins, avec mon père, les catacombes en compagnie des Lowans. Pourtant, je les connais depuis que je suis toute petite, nos familles s'entendent très bien mais je me suis vraiment rapproché d'eux à l'enterrement de ma défunte mère. C'était une femme si douce, si aimante avec un sourire des plus magnifique. Elle avait toujours été là pour moi, dans tous les moments douloureux ou une jeune fille avait besoin d'une présence maternelle pour prendre soin d'elle. Ma mère était mon rayon de soleil et on me l'avait enlever si brutalement. Un vampire, enfin plusieurs, avaient attaqués la maison et j'avais du aller me caché le temps que mes parents se chargent d'eux. Mon père a survécu, mais ma mère a perdu la vie en empêchant un vampire de venir à l'étage ou je m'étais caché. Je me souviens de cette journée comme si c'était hier. Mais aujourd'hui, je pris le risque d'aller à la cathédrale pour bruler un cierge en l'honneur de ma mère, à son huitième anniversaire de sa mort.

A l'occasion, j'avais revêtue un simple jean sombre avec mes ballerines puis pour le haut, une tunique noire centrée à la taille ainsi qu'une veste sombre par dessus. J'avais toujours le sang chaud, bouillant, de ce fait le froid ne me faisait pas grand chose, enfin.. Sauf quand il neige ou qu'il gèle, je ne suis pas insensible non plus. J'avais réussis à arrivé jusqu'à la cathédrale sans me faire remarquer, sans attirer l'œil de vampires qui auraient sans doute voulu me tuer et me vider de mon sang. Étant lycanthrope, et une pure en prime, mon sang était délicieux voire même divin pour eux.. Franchement... Je me passerais bien de savoir si c'est vrai ou non. Je longeais les murs pour enfin entrer dans la cathédrale. Je regarde autour de moi, il n'y avait que très peu de monde.. Juste un homme dont le physique me disait vaguement quelque chose.

Je ne fais pas vraiment attention, essayant de faire le moins de bruit possible avec mes pas. Heureusement que je n'avais pas mis mes escarpins, parce que niveau discrétion c'est vraiment merdique. Je m'élance vers les cierges pour en prendre un puis j'avançais vers le fond de la cathédrale, ou plutôt, l'avant. La ou il y a l'autel. Une fois devant je fis le signe de croix, ma mère était croyante, et m'avais apprise ce genre de chose bien que moi, je ne crois en rien.. Enfin, au niveau de divinité. J'ignorais l'homme proche de moi, et allumé mon cierge avant de le poser et de faire une petite prière pour celle qui comptait tellement pour moi. C'est seulement là que je tourne les yeux noisettes vers l'homme en question et me rappela ou je l'avais déjà vu. C'est le mec qui tient avec les vampires mais qui étrangement, ne veut pas tant de mal que cela aux lycans. Mais c'est aussi lui qu'Aaron dit avoir cassé la figure et lui avoir pété le bras. Et au vu de son bras en écharpe, je me dis qu'il ne m'avait pas menti finalement.

J'hésitais un peu a lui parler. Il y avait chez lui une chose que je ne comprenais pas. J'avais beau me poser la question, je ne trouva que rarement les réponses toute seule.. Surtout cette question là. Alors je finis simplement par lui adresser un franc et doux sourire. Je peut être une rebelle loup-garou mais je reste une fille avant tout. Douce, tendre et mignonne, il faut l'avouer même si je ne suis pas narcissique. Doucement, je m'élance vers lui calmement avec le sourire et ma petite voix douce arrivera enfin à ses oreilles.
ELLY ▬ Bonsoir... Moi c'est Elly..

Je ne sais pas trop comment entamer la conversation. Je me vois mal arriver et lui dire " salut je suis un lycan, alors, pourquoi tu traine avec ces suceurs de sang ? ". Ça ne le fait pas trop quand même. Quoi que là, il risque de croire que je le drague.. Morf, au moins, j'aurais une chance de lui parler.

La journée à la mairie avait été éprouvante, peut-être plus que d’ordinaire à cause de ce bras qui me lançait à chaque mouvement. Une simple vibration, un seul pas posé au sol et les poignards de la douleur s’enfonçaient dans mes chairs, tournaient et tiraient sur mes nerfs. Je rentrai à l’appartement après avoir diné au restaurant de l’hôtel Othrann. Je laissai la lumière éteinte, les lueurs du dehors qui filtraient à travers les grandes vitres qui faisaient office de mur suffisaient à mon confort. Posté devant la baie vitrée, je plongeai mon regard dans le vide et j’observai la circulation des voitures et des piétons, le cycle imperturbable des feux tricolore rythmait cette circulation comme un cœur artificiel qui expulse dans ses rues les véhicules transporteurs de vie.

D’en haut, tout semblait si serein. Comment cette paix apparente pouvait-elle perdurer après toutes ses années ? Comment la cité des Aurores avait-elle pu garder une âme si innocente après tout ce sang versé au nom d’une guerre absurde ? Les maires de Rheyjall s’étaient appliqués à cacher ses querelles intestines et à maintenir la cohésion au sein de la ville depuis trop longtemps, les habitants préféraient rester aveugles que d’avoir à affronter la terrible réalité. Il est parfois plus facile de renier l’évidence que de se choisir un camp. Moi, j’avais choisi.

Je regrettais plus que quiconque cette guerre des clans, n’ayant pas été élevé dans la cité, je n’avais pas été endoctriné par cette tradition haineuse qui jamais ne s’était essoufflée au cours des âges. Un humain, un vampire, un lycanthrope, pour moi, nous étions tous sous la même bannière : celle de Rheyjall. J’ai vu dans ma vie des hommes, des monstres, qui n’ont pas fait preuve d’autant d’humanité que la plupart des vampires et des loups-garous que j’ai rencontrés. Malheureusement, en prenant position, je pris aussi sur moi le poids d’un lourd héritage, celui d’une aversion sans borne qu’entretiennent les lycans pour les vampires et leurs affiliés.

Je me retirai vite de ces réflexions lorsque les cloches de la cathédrale sonnèrent pour la dixième fois et je me mis en route. A cette heure, l’hôtel était calme et je ne croisai que quelques employés dans les couloirs. En sortant, une bourrasque glacée vint m’ébouriffer les cheveux, je remontai la fermeture de mon manteau et plaçai un pli de mon écharpe au-dessus du nez avec ma main libre, l’autre étant à l’abri sous le manteau, soutenue par le bandage qu’Alice était venue me refaire après que je l’eusse déchiré pendant une nuit agitée par des cauchemars. « Comme si c’était la première fois que ma nuit était gâchée par des mauvais rêves… », ironisais-je, intérieurement.

Après une marche rapide dans le froid d’un hiver qui s’annonçait déjà rude, je passai sous le porche de la cathédrale et entrai dans la nef. Les lieux étaient presque déserts, je devinai au loin, dans une chapelle, la silhouette d’un homme qui priait devant l’autel d’un saint, une femme nettoyaient les sols du transept et un évêque sortait de la sacristie avec ses vêtements de civil, prêt à retrouver la chaleur de son foyer. J’arpentais la nef comme on arpente un parcours du combattant, chaque pas se répercutait dans mon bras blessé et le chœur paraissait si lointain…

Finalement, j’arrivai dans le chœur, devant l’autel sur lequel brillait une myriade de bougies. J’achetai deux cierges que j’allumai à la flamme d’un autre et les posai sur la surface de marbre couverte de cire fondue. Je ne croyais pas en Dieu, s’il existait il y avait bien longtemps qu’il m’avait abandonné mais cet endroit m’apaisais et me permettais de rendre hommage à ma façon au père et à la mère que j’avais perdu. Je m’assis sur un banc de bois et m’accoudai au dossier du banc d’en face en fixant les deux flammes qui brûlaient côte à côte, c’était ainsi qu’ils auraient dû être de leur vivant.

Un courant d’air frais m’effleura la joue, mes narines s’emplirent d’un doux parfum aux fragrances épicées tandis que j’imprimai à ma nuque une torsion pour voir qui m’avait rejoint. C’était une jeune femme aux longs cheveux ondulés d’un châtain clair que je ne reconnus pas. Elle était vêtue très légèrement pour la saison, ce qui m’étonna mais je ne m’attardai qu’un instant sur elle. Je ne voulais pas la déranger, encore moins la rendre mal à l’aise quand elle s’apercevrait que je la dévisageai. Alors, je détournai mon regard et m’abîmai dans le silence ambiant.

De lointain souvenirs me revint en mémoire, de bons moments, de rares moments, où ma mère et moi nous étions heureux à la ferme que nous possédions à Kisiljevo, mon père était encore à la maison mais je désespérai de ne pas me rappeler les traits de son visage. Ce père qui reposait sous la tombe d’un dénommé Nothern alors que son vrai nom… mon vrai nom était Karwitz. Mais qui étais-je devenu ? Mon arrivée à Rheyjall m’avait offerte l’opportunité de devenir quelqu’un d’autre, de tout recommencer à zéro mais en fin de compte, mon passé ne me quittait jamais. J’avais beau porter le nom d’un autre, j’étais toujours William Karwitz, j’avais toujours son histoire gravé dans mon esprit et ses démons qui, chaque nuit, m’empêchaient de trouver le sommeil.

Alors que je sentais mon front se plisser à cause d’une colère que je ne sus m’expliquer, une douce voix me tira du maelström de noirceur dans lequel ma conscience s’engouffrait. C’était cette fille, elle me saluait et me disait qu’elle s’appelait d’Elly. Je dus paraître assez surpris sur le coup, surtout que j’avais fait totalement abstraction du monde qui m’entourait durant une courte période.

WILL – Enchanté, je m’appelle William, répondis-je poliment.

Nos regards se fuirent pendant des secondes qui me parurent durer une éternité. Nous étions visiblement assez gênés et bien que je voyais qu’elle souhaitait plus qu’une simple présentation, c’était difficile de trouver un sujet de conversation. Alors que je bredouillai quelque mot sur le temps, son visage me semblait de plus en plus familier. Puis, le déclic, je l’avais déjà croisé au campus durant l’une de mes nombreuses visites à Alice, je l’avais vu discuter avec les frères Lowan. Je serrai la mâchoire en repensant à cette nuit où Aaron m’avait roué de coups et je déclamai :

WILL – Vous êtes étudiante, non ? Je crois vous avoir aperçu une fois… en compagnie des Lowans sur le campus.

J’ignorais si elle était l’une des leurs, une lycanthrope, mais cette possibilité me vint aussitôt à l’esprit ; même si je doutais qu’un loup oserait s’aventurer sur le territoire des vampires, seul. En tout cas, qu’elle soit humaine, vampire ou lycan, j’avais une envie soudaine de le découvrir.

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WILL ▬ Enchanté, je m’appelle William

Il était poli, il m'avait répondu avec gentillesse et politesse surtout. Je m'attendais déjà à un truc vulgaire pour que je sors de là mais même pas. A la, je finis par relever un peu la tête, et lui souriant. Mon appréhension partit quand mon sourire fit surface sur mon doux visage pâle. Il faut dire que j'avais la peau rosé sur les joues mais assez pâle en générale alors que je n'ai même pas une goute de vampire dans les veines. Ça doit être le froid, quoi que j'en sais pas grand chose en vérité. En plus dans la cathédrale, bien qu'il y ait des tonnes de cierges allumés, il fait assez froid mais c'était très supportable pour moi. Bref, je me tais, je me mélange les pinceaux.
WILL ▬Tu es étudiante, non ? Je crois t’avoir déjà vu une fois… en compagnie des Lowans sur le campus.

Ho, ayer je suis démasquée. Il est vrai que je suis encore étudiante alors que j'entame ma 23ème année de ma vie. Mais je suis en dernière année d'école d'infirmière et je dois avouer, j'ai fait ma première année deux fois. Je lui souris doucement et incline la tête pour acquiescer. En plus de cela, je traine souvent avec Aaron, il faut dire que je suis assez proche de lui. Il est un peu le frère que je n'ai jamais eu et que je n'aurais probablement jamais. Sauf si mon père fait un bébé sans me le dire.. Mais là, je risque de lui en vouloir. Enfin, pour en revenir à Aaron, il est mon confident et je suis la sienne, on se dit tout, on se confit et on tente de trouver des solutions. C'est comme ça que j'ai su pour son rapprochement étrange avec un certain Luke. Je ne le connais pas vraiment, mais je me méfie, je me méfie de tout le monde à vrai dire. Surtout la nuit, dans je suis toute seule dans ma chambre je suis obligée de faire le tour et de dormir avec une lame très aiguisée sous mon oreiller tellement j'ai peur. Je suis un lycanthrope qui a la trouille la nuit. Ce n'est pas du noir dont j'ai peur, mais que quelqu'un vienne encore me faire du mal. C'est un traumatisme et une peur normal me dit ma psychologue. Ca fait déjà 13 ans que je vois ma psy... Elle me connait aussi bien que je ne me connais moi même. Puis finalement, alors que mes prunelles reste ficher sur l'autel de ce lieu saint, je lui réponds de ma petite voix habituelle... Et dire que quand je grogne, ca fait beaucoup de bruit.
ELLY ▬ Oui, je suis en dernière année d'école d'infirmière... Et je suis amie avec les Lowans... D'ailleurs... navrée pour ça..

Je lui montre alors du doigt -même si c'est pas poli- son bras en écharpe avec une légère grimace. Aaron m'avait raconté, avec fierté d'ailleurs, ce qu'il avait fait subir à ce pauvre humain que je trouve au final plutôt sympathique. Quoi que, je ne le connais pas encore si bien que cela. Mais je ne pense pas qu'il ai fait une chose terrible pour se prendre les foudres d'un Lowan. Mauvais endroit au mauvais moment ? Surement, quoi que parfois je me le demande vraiment. Il tient avec les vampires mais là, après avoir avouer être une amie des Lowans... Ils sait que je suis l'une des leur, sans pour autant connaitre ma race... Je pourrais être humaine après tout.
ELLY ▬ Et sinon, vous avez fait quoi pour mériter ça ? Parce qu'il aime dire ce qu'il fait mais jamais donner les causes..

Je lui souris doucement, je reste naturellement douce et gentille. Après tout, je ne vois pas pourquoi je serais méchante avec lui.

Elly confirma qu’elle était bien amie avec les Lowans. Un instant, je me rembrunis et ruminai silencieusement ma rancœur, puis réalisant que la jeune femme s’excusait pour des actes dont elle n’était pas responsable, je me déridai et lui répondis :

WILL – C’est rien… Je ne suis pas le plus à plaindre. Cette nuit-là…

Je peinai à continuer ma phrase, ma voix s’était chargée de sanglots et les mots me venait difficilement. Je pensais à Cyprian. Mon vieil ami n’avait pas eu autant de chance que moi et, par ma faute, Tyler l’avait assassiné de sang-froid alors qu’il venait pour s’assurer que j’allais bien. Je n’en voulais pas au vampire, il m’avait secouru au moment où je croyais ma dernière heure arrivée. S’il y avait quelqu’un à blâmer, c’était moi et moi seul. J’étais le poison qui avait causé la mort de Cyprian, je l’avais délibérément mis en danger en m’obstinant à aller le voir de nuit, dans son tabac, en plein quartier lycan alors que j’avais juré fidélité aux vampires. Je savais que notre amitié était impossible, il m’avait prévenu avec cet accent paternel que j’affectionnais tant, mais je n’écoutai que mon cœur et refusai d’entendre raison.

L’histoire se répétait. L’œil glauque et froid de la mort emportait les personnes qui m’étaient chères, me laissant sur le coin de la rue, solitaire et maudit. Je revivais le suicide de ma mère chaque nuit et depuis quelque jour, à cette scène funeste s’était ajoutée celle du meurtre de Cyprian. Mes proches me quittaient mais le remords et la culpabilité s’agrippaient à mon esprit comme une tumeur déjà presque inopérable. Parfois, dans les heures les plus noires de mon existence, je m’interrogeai sur le destin et la fatalité : peut-être étais-je né pour ne causer que souffrance et désolation autour de moi, peut-être qu’à l’instant même où une personne se mettait à compter pour moi, la Grande Faucheuse ajoutait expressément son nom à sa liste avec un rire glaçant d’effroi pour me rappeler qu’un jour elle viendrait pour me faucher à mon tour.

Je me repris et fis abstraction de mes sentiments. Je ne voulais pas me montrer vulnérable, surtout pas face à l’amie du monstre qui m’avait frappait sans ménagement et fracturé les os de l'avant-bras et quelques côtes. Après tout, rien ne prouvait qu’elle n’était pas un lycanthrope elle aussi et qu’elle ne venait pas pour finir le travail. Je doutais que mon sort l’intéresse réellement même si l’expression désolée de son visage me semblait sincère. Aussi je retrouvai mon assurance et terminai ma phrase :

WILL – Cette nuit-là, après la bagarre, il y a eu… un accident et un de mes amis est mort sous mes yeux. J’étais trop mal en point pour lui venir en aide et il a perdu tout son sang. Alors, je m’estime chanceux de n’avoir que des bleus et des fractures.

Je détournai alors mon regard d’Elly pour contempler sur l’autel la danse des flammes que les courants d’air faisaient vaciller. J’avais volontairement omis de mentionner certains détails pour éviter de révéler à une potentielle « ignorante » l’existence des vampires et des lycans. Elle pouvait être amie avec des loups-garous sans pour autant avoir connaissance de la guerre sous-jacente qui divisait la cité des Aurores en deux, ni même savoir que ces créatures de légende n’étaient pas pure superstition.

ELLY – Et sinon, vous avez fait quoi pour mériter ça ? Parce qu'il aime dire ce qu'il fait mais jamais donner les causes… me demanda-t-elle avec un sourire bienveillant.

Après une courte pause, je décidai d’éluder pour un temps la question. Il fallait que je sache si elle était impliquée dans un camp et si elle avait toutes les données du problème avant de choisir de répondre par un mensonge ou par la vérité.

WILL – Est-ce que vous croyez aux vampires et aux loups-garous, Elly ? dis-je en la fixant dans le blanc de l’œil comme pour essayer de lire en elle.

Dans les deux cas, je m’en tirerais assez bien. Si elle me répondait par l’affirmative, j’aurais la certitude qu’elle était consciente des dissensions qui tiraillaient la ville de Rheyjall et si elle me répondait par la négative, je n’aurais qu’à plaider un égarement passager…

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WILL ▬ C’est rien… Je ne suis pas le plus à plaindre. Cette nuit-là…

Je ne savais pas trop ce qu'il voulait dire à ce moment là. Plusieurs questions se bousculent dans ma tête alors que j'essaie en vain de comprendre. Aaron aurait-il frapper quelqu'un d'autre que lui ? Non, ou il me l'aurait dit à un moment ou un autre. Je ne savais pas vraiment ce qu'il entendait pas là mais une chose est sur, William n'était pas la seule victime de cette nuit là. J'allais devoir en parler à Aaron une fois que je rentrerais au camps. Je ne lui répondis rien pour le moment, grimaçant simplement tout en le regardant, navrée de son état et de l'état de la mystérieuse personne en plus. Je n'aurais jamais cru qu'il parlait de Cyprian, un homme que je voyais de temps en temps quand je devais aller chercher quelques trucs pour les autres rebelles qui profitaient de mes sorties discrètes pour que je leur fasse leur achats. A croire qu'avec eux, je suis devenue coursière. Mais bref, je continue de l'écouter sagement. Les prunelles vagabondant souvent vers la lueur des bougies posées sur l'autel avant d'en revenir à lui.
WILL ▬ Cette nuit-là, après la bagarre, il y a eu… un accident et un de mes amis est mort sous mes yeux. J’étais trop mal en point pour lui venir en aide et il a perdu tout son sang. Alors, je m’estime chanceux de n’avoir que des bleus et des fractures.

Ha, voilà enfin la réponse à ma question. Non, ce n'est pas Aaron, il ne serait pas capable de cela.. Sauf si c'était un vampire mais là, je préfère tout de même me taire. Avoir avouée être une amie des Lowans est déjà de trop pour ma survit. Je suis chanceuse que ma nature ne soit pas encore découverte, j'aurais bien la trouille si un groupe de vampire ramenaient leur fesses.. J'aurais aucune chance là et je perdrais surement la vie à ce moment là. Mais je trouve que je suis encore bien trop jeune pour laisser ma vie s'échapper aussi facilement.
WILL ▬ Est-ce que vous croyez aux vampires et aux loups-garous, Elly ?

Cette réplique me surprise un peu et il doit bien le voir. D'après sa question, ma nature de lycanthrope n'est pas découverte et il doit me prendre pour une simple humaine, tant mieux. Je n'aime pas mentir, et je n'ai pas pour habitude de le faire mais je préfère garder la vie que d'avouer que je suis une rebelle lycanthrope a un humain qui tient avec ces sangsues. Je glisse mes mains dans les poches de mon jean, haussant les épaules avec une petite moue. Puis finalement, je prends une petite moue faussement méfiante, regardant autour de moi et approchant de l'humain pour lui dire dans un murmure.
ELLY ▬ Alors vous aussi... Vous y croyez ? Je m'en doutais, il y a des choses trop étrange sur le campus.

J'espérais avoir jouer la comédie assez bien, et surtout que je ne me suis pas trahit sur ma première réaction. Je lui fais un signe, lui montrant de la main les bancs ou je file rapidement poser mes fesses, mes mains sur le bois tout en fixant les bougies se consumer doucement. Une petite moue toujours sur mon visage alors que je ne pouvais m'empêcher de repenser à ma mère, et a sa mort violente, bien que je n'ai rien vu de mes propres yeux. Je baisse la tête, jouant avec mes doigts et frappant le bois de mes ongles vernis. Un joli vernis rose pâle. Un soupire et enfin je repose mon attention sur le jeune homme non loin de moi.

Ma question posée, la physionomie de la jeune femme se décomposa. Elle savait quelque chose, j’en étais convaincu. Je ne savais pas exactement ce que j’attendais de cet entretien, j’ignorais même pourquoi je me livrai à cette inconnue, pourquoi j’avais envie, aussi, de me livrer à elle.

Depuis mon arrivée à Rheyjall, je n’avais cessé de donner l’illusion d’un homme honnête, efficace, fort et entreprenant. J’avais acquis une certaine notoriété, un rang et des relations. Je ne manquais de rien, je vivais dans l’opulence, j’avais un agenda de ministre, de grandes responsabilités. Mon appartement à lui seul faisait pâlir d’envie les plus anciens aristocrates comme les plus jeunes, je m’habillais chez les plus grands couturiers, je mangeais des plats préparés par les meilleurs chefs de toute la cité. Rien ne m’était inaccessible. Enfin, je le croyais. Ma vie était plutôt amer est sans éclat. Après une journée de travail à la maire, je rentre chez moi, personne ne m’attend. Je mange des mets hors de prix qu’il m’est impossible de savourer parce que la chaise qui me fait face est vide. Mes nuits ne sont faites que d’horreur et de réminiscences, je dois empoissonner mon foie avec des narcotiques qui me forcent à dormir, sans pour autant chasser les Ignominies, ces créatures hideuses, qui se cachent dans le monde du sommeil et s’amusent à me torturer. Je suis las et fatigué à vingt-sept ans.

Cyprian m’écoutait, il s’inquiétait de mon bien-être et il avait toujours ces petites attentions qui nous font sourire mais nous font surtout plaisir. Mais il n’était plus. J’avais tout réussi mais je n’avais personne à rendre fier.

Un instant, mes pensées convergèrent vers Alicia. Elle était la seule personne encore vivante à se soucier un tant soit peu de moi, même si elle ne me le dirait probablement jamais. Lorsque j’avais besoin d’aide, elle avait toujours répondu présente… en me le faisant payer à sa façon mais elle ne m’avait encore jamais abandonné. Cependant, elle n’était pas une personne à qui je pouvais me confier sans retenue. Je redoutais plus que tout sa réaction si elle apprenait que mon but en rejoignant les vampires n’était certainement pas de détruire les lycans ou de les réduire à notre merci. Au final, leur guerre n’était que futilité à mes yeux, un regrettable contretemps qu’il me fallait régler tôt ou tard pour réaliser mes projets.

Je compris alors pourquoi j’étais si enclin à parler à Elly : elle m’écoutait, tout simplement. La réponse à la question que je lui avais posée, me fut murmurée à l’oreille avec la plus grande douceur :

ELLY -Alors vous aussi... Vous y croyez ? Je m'en doutais, il y a des choses trop étranges sur le campus.

Quelle ne fut pas ma déception en entendant une réplique impropice à un échange sincère. Je la suivis et m’assis à son côté sur le banc qu’elle avait choisi et décidai alors de jouer carte sur table et de ne rien lui cacher des causes qui m’avait valu une visite à l’hôpital. Je balayai du regard le chœur désert, les chapelles qui nous entouraient, le transept, la nef et le porche surplombé d’une immense rosace bigarrée. Il n’y avait pour tout visiteur qu’un chien errant qui asticotait un pigeon estropié derrière le bénitier. Rassuré, je lui dis en ces termes :

WILL –Pour être franc, j’espérais une autre réponse. Mais comme nous sommes dans un lieu propice à la confession, je vais vous dire exactement pourquoi votre ami, dis-je en grinçant des dents malgré moi, Aaron, m’a roué de coups cette nuit-là. Si, comme votre réponse le laisse prétendre, vous n’êtes pas tout à fait au courant de ce qu’il se trame en ville, j’ai bien peur que vous me preniez pour un fou, mais c’est vraiment le cadet de mes soucis. Je veux simplement que vous me promettiez que ce que je vais vous dire ne franchira pas les murs de cette cathédrale. Est-ce que je peux compter sur vous ?

Mon discours eut le mérite d’accaparer entièrement l’attention de mon interlocutrice. Elle écarquilla de grands yeux de biche, étonnée mais aussi intriguée, elle me jura de garder le secret. J’avais conscience de remettre ma vie entre les mains de la première venue mais je ne pouvais obtenir d’elle une pure franchise qu’en lui apportant la preuve de mon honnêteté. Si elle me trahissait plus tard, je trouverai une échappatoire, j’arrivais toujours à en trouver une, comme je trouvais une solution à chaque problème.

WILL –Si vous l’ignoriez, Aaron et ses frères, toute sa famille à l’exception de sa mère en fait, sont des lycanthropes. Une guerre divise la ville entre deux partis, celui des loups-garous comme Aaron et celui des vampires. Que ce soit clair entre nous, ajoutai-je en marquant une courte pause, je suis du côté des vampires, même si je ne suis qu’un humain ordinaire. Votre ami connait évidement l’existence de cette guerre et il me voit comme un ennemi, voilà pourquoi il m’a battu quand il m’a trouvé seul dans les rues d’Easthan. Je sais que sa race hait les vampires, alors je comprends qu’il me hait parce que je les soutiens. Mais tout n’est pas noir ou blanc, c’est une chose qu’il devrait apprendre. Mes intentions ne sont pas de tuer les loups-garous, de les asservir ou je ne sais quoi encore. Mais j’ai fait un choix et je l’assume.

Je me tus, j’en avais trop dit. En fixant les dalles de marbres au sol, j’appréhendai la réaction d’Elly. J’étais persuadé qu’elle me rirait au nez…

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Je m'en voulais de lui mentir alors que lui, se confie quasiment à moi. On m'a toujours dit que j'avais ce don d'écouter les gens, de comprendre ce qu'ils ressentent et par la même occasion, les conseiller. C'est d'ailleurs un atout fort apprécier dans mes études ou la confiance et la compassion est de mise. Alors, bien qu'au début j'avais beaucoup de curiosité envers lui, je dois avouer que son histoire m'intéresse grandement à présent. J'aurais tellement de questions à lui poser mais je vais devoir attendre afin que ma sécurité ne soit pas assurée. Je suis là, assise sur le banc non loin de l'autel, mes coudes sur les genoux et ma tête s'appuyant sur les paumes de mains. Malgré cette position, on regard et mon attention était totalement pour William et son récit sur cette guerre dont je fais finalement partie.
WILL ▬ Pour être franc, j’espérais une autre réponse. Mais comme nous sommes dans un lieu propice à la confession, je vais vous dire exactement pourquoi votre ami, Aaron, m’a roué de coups cette nuit-là. Si, comme votre réponse le laisse prétendre, vous n’êtes pas tout à fait au courant de ce qu’il se trame en ville, j’ai bien peur que vous me preniez pour un fou, mais c’est vraiment le cadet de mes soucis. Je veux simplement que vous me promettiez que ce que je vais vous dire ne franchira pas les murs de cette cathédrale. Est-ce que je peux compter sur vous ?

Il espérait une autre réponse ? Comme le fait que je suis un lycan ou encore que je sache pas du tout de quoi il parle ? Dommage pour lui, heureusement pour moi, après tout je ne sais pas ce qu'il aurait pu faire en apprenant ma nature. Cependant, je suis une fille honnête et de confiance, je n'ai jamais trahit qui que cela soit, ennemies comme amis.. Sauf si ca peut sauver un membre de ma famille, de mon clan, évidement; mais pour le moment, je n'ai aucune raison de le trahir, enfin, je parle sur ce qu'il peut me raconter, même s'il ne sait pas qui je suis vraiment, ce qui me déplait dans un sens car je n'aime vraiment pas mentir. Je suis un peu tout le contraire de Aaron. Je suis douce et tendre, sérieuse et posée et surtout, je réfléchis avant d'agir, ce qui n'est certainement pas son point fort.
ELLY ▬ Je ne dirais rien.. Mais allez y, racontez moi.

Je n'étais pas sous le charme mais j'étais complètement intéressée par ces propos. Avoir un avis, une façon de voir les choses différente que la sienne ou que celle de ceux que l'ont fréquente tous les jours peut vous offrir des opportunités d'élargir votre champs de réflexion, réfléchir sur certaine chose que l'on croyait close.
WILL ▬ Si vous l’ignoriez, Aaron et ses frères, toute sa famille à l’exception de sa mère en fait, sont des lycanthropes. Une guerre divise la ville entre deux partis, celui des loups-garous comme Aaron et celui des vampires. Que ce soit clair entre nous, ajoutai-je en marquant une courte pause, je suis du côté des vampires, même si je ne suis qu’un humain ordinaire. Votre ami connait évidement l’existence de cette guerre et il me voit comme un ennemi, voilà pourquoi il m’a battu quand il m’a trouvé seul dans les rues d’Easthan. Je sais que sa race hait les vampires, alors je comprends qu’il me hait parce que je les soutiens. Mais tout n’est pas noir ou blanc, c’est une chose qu’il devrait apprendre. Mes intentions ne sont pas de tuer les loups-garous, de les asservir ou je ne sais quoi encore. Mais j’ai fait un choix et je l’assume.

Je fis semblant d'être surprise, quand il parla de la famille d'Aaron. Je savais très bien qu'ils étaient car c'est Aaron lui même qui m'a apprit à contrôler ce que je suis, à faire que je maitrise plutôt bien mes transformations. Et puis, c'est un ami en or, même s'il est parfois complétement idiot, je l'adore tel qu'il est. Pour le reste, je fis comme si tout était nouveau pour moi, comme si j'essayais de comprendre le raisonnement des deux camps et de faire la part des choses.
ELLY ▬ Je vois... Je comprends mieux certaines choses mais... Quel est votre but dans ce cas ? Si j'ai bien compris.. Vous tenez avec des vampires qui veulent faire des loups-garous des esclaves mais vous. Vous ne détestez pas les loups-garous... Alors pourquoi tenir avec eux ?

J'espère qu'il ne se braquera pas à cette question. Mais j'aimerais sincèrement comprendre ce choix. Quelle a été l'obligation pour qu'il soit avec les vampires et non pas avec les rebelles ou je ne sais dans quel camps finalement. Ça m'ennuierais de devoir tuer ou blessé un humain qui au final se trouve très gentil, tout ca parce qu'il est obligé d'être dans leur camp. Je regarde un peu partout, pour être sur que personne ne se pointe en hurlant " lycaaan " et me saute dessus pour finalement me faire cuir au barbecue..

Elly semblait tout à fait réceptive à mon discours mais, encore une fois, je ressentais une certaine frustration. Elle n’avait pas été surprise d’apprendre que la majorité des Lowans étaient des loups-garous, ce qui, j’en étais convaincu, était la preuve qu’elle en savait plus qu’elle ne voulait bien le dire… Il était fort probable que j’eusse affaire à une espionne du camp adverse. Après tout, j’étais une proie facile – un humain sans super pouvoir – et je ne pouvais savoir de façon certaine si elle était humaine, vampire, ou lycan.

ELLY -Je vois... Je comprends mieux certaines choses mais... Quel est votre but dans ce cas ? Si j'ai bien compris... Vous tenez avec des vampires qui veulent faire des loups-garous des esclaves mais vous. Vous ne détestez pas les loups-garous... Alors pourquoi tenir avec eux ?

Cette question me laissa perplexe quant à ses véritables intentions. Je gardai le silence tout en l’observant. Etait-elle sincère avec moi depuis le début ? Me cachait-elle quelque chose ? Pourquoi un intérêt si soudain pour quelqu’un qu’elle venait juste de rencontrer ?

Les cloches sonnèrent les douze coups de minuit. Mon bras me lançait et il commençait à se faire tard. Tandis que je pensais à écourter notre conversation pour rentrer à l’appartement prendre des anti-inflammatoires, je remarquai une certaine tension chez la jeune femme, elle scrutait régulièrement les alentours et ne paraissait pas tranquille. Cette fois, j’en étais absolument sûr ! Elle traînait avec les frères Lowan, des loups-garous, elle n’avait pas été étonné outre mesure d’apprendre que ses amis étaient des lycans, elle me posait des questions sur mon engagement pris envers les vampires et se comportait comme une criminelle en cavale. Qu’elle fût humaine, lycanthrope ou même vampire, elle était l’une des leurs : une rebelle !

Mon allégeance et mon devoir en tant qu’affilié des vampires voudraient que je la dénonce. Je n’avais aucune raison de ne pas le faire, d’autant plus qu’elle n’avait pas été honnête avec moi. Mais trop de spectres hantaient déjà mes nuits et j’admirai sa témérité. Je décidai donc de lui délivrer un message pour les siens :

WILL –Vous savez, je ne suis pas un idiot. Vous ne devriez pas venir ici et encore moins me parler, déclarai-je en me levant du banc, un léger rictus aux lèvres à cause d’une soudaine douleur dans le flanc gauche. Vous vous mettez en danger autant que vous me mettez dans une fâcheuse posture. Je ne suis pas votre ennemi mais si l’on vous trouve ici, je ne pourrai rien pour vous, poursuivis-je sans lui adresser un regard. Retournez auprès des vôtres, dites-leur qu’ils peuvent compter sur moi pour les aider dans la mesure du possible mais que, jamais, je ne mettrai en péril la suprématie des vampires et que s’il advenait que l’on me prenne en train de vous porter secours, de vous cacher, pour telle ou telle raison, je nierai tout en bloc : ils accorderont plus de valeur à ma parole qu’à celle de leur rivaux. Leur confiance m’est bien trop précieuse.

Je déposai à côté d’elle, sur le banc, une de mes cartes sur laquelle figurait mon numéro personnel et m’éloignai vers l’autel pour regarder les cierges que j’avais allumé finir de se consumer. J’ignorais ce qu’elle déciderait de faire, elle pouvait me tuer, là, tout de suite, alors que j’avais le dos tourné, ou rester et tenter de me convaincre que je faisais fausse route. Sa réaction allait déterminé si j’avais raison de considérer les rebelles comme des êtres humains, ou si je devais au contraire revoir ma position et les traiter de la même manière que les vampires le faisaient, comme des monstres.

(c)Silk Stocking
Will&Elly

WILL ▬ Vous savez, je ne suis pas un idiot. Vous ne devriez pas venir ici et encore moins me parler. Vous vous mettez en danger autant que vous me mettez dans une fâcheuse posture. Je ne suis pas votre ennemi mais si l’on vous trouve ici, je ne pourrai rien pour vous, poursuivis-je sans lui adresser un regard. Retournez auprès des vôtres, dites-leur qu’ils peuvent compter sur moi pour les aider dans la mesure du possible mais que, jamais, je ne mettrai en péril la suprématie des vampires et que s’il advenait que l’on me prenne en train de vous porter secours, de vous cacher, pour telle ou telle raison, je nierai tout en bloc : ils accorderont plus de valeur à ma parole qu’à celle de leur rivaux. Leur confiance m’est bien trop précieuse.

Je n'aime pas mentir mais comment lui faire comprendre que je n'avais pas le choix ? Je suis en territoire ennemie, a chaque pas, je risque d'être attaqué. Je soupir, le laissant se relever alors qu'il parle et me donne sa carte.. Carte que je regarde mais que je ne prends en aucun cas. Mettre ma vie en danger est une chose mais mettre la vie d'un.. Innocent.. En danger en est une autre car même s'il tient pour eux, pour mes ennemies, il n'en reste pas moins un hommes sans défense devant les deux races.
ELLY ▬ Vous tenez à leur confiance.. Et je tiens à ma vie. Je ne pouvais pas dire qui j'étais au cas ou auriez voulu me tuer. Je suis peut être contre les vampires mais je ne suis pas une personne insensible. Je n'aime pas mentir, sauf s'il s'agit de la sécurité de mes proches ou de la mienne.

Je me relève du banc sans prendre la carte de visite de William mais en plongeant mes mains dans les poches de ma veste. Je soupire un peu, restant silencieuse et regardant la cire de mon cierge fondre et se répandre comme tout le reste. Puis finalement, après quelques pas vers la sortie de la grande cathédrale, je me stop et je me tourne à demi vers William pour reprendre doucement la parole; ma voix est comme à son habitude, douce et calme. Après tout, je ne suis pas une fille violente, même si ma nature de lycanthrope pourrait le faire croire.
ELLY ▬ Ho. Et je personne ne saura que je suis tombée sur vous. Je tiens toujours mes promesses. Et pour information, je n'étais pas venue ici pour vous voir, je ne savais même pas que vous étiez là. Mais ma mère aimait cette cathédrale.. Rien de plus.
Et sur ces mots, je repris ma route en prenant le chemin de la sortie. Vérifiant que personne n'est là pour me sauter dessus et m'agresser ou pire encore. Mes pas se font silencieux, il faut dire qu'être en ballerine aide beaucoup, parce que les talons c'est sexy mais pas discret du tout.